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Collectif Indépendant des Spectateurs du Méliès - C-ISM

10 juin 2015

Prochaine AG du C-ISM le 16 juin à 18h30

Bonjour à tous

La prochaine AG du C-ISM aura lieu mardi 16 juin au Ranch (au coeur du centre commercial, en face du Méliès) à partir de 18h30.

 Ordre du jour :

- Préparation du dernier conseil du cinéma de la ville avant ouverture du six salles

- Informations diverses : charte pour un cinéma de service public indépendant, participation du C-ISM aux ateliers Est Ensemble, ouverture du six salles, inauguration du cinéma.

A mardi prochain ! Venez nombreux et partagez l'info autour de vous

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3 mai 2015

Festival de la CNT du 8 au 10 mai à la Parole Errante - Soutien à la souscription pour le film d'Abraham

Au plus fort du conflit et de notre combat commun pour le Méliès, la CNT apportait un soutien immense au C-ISM en luidonnant une tribune dans le cadre de son festival et en y accueillant des Méliès Éphémères.

A l'occasion du festival qui aura lieu du 8 au 10 mai à la PArole Errante, la CNT accueillera Abraham Cohen pour soutenir la souscription pour son film "Lumière sur le Méliès". Une rencontre  aura lieu samedi 9 mai à 17 heures, avant la projection du film de Robert Guédidian " Les neiges du Kilimandjaro".

Ci-joint le programme et l'affiche du festival, toutes infos sur leur site

 

Un grand merci à la CNT

Pour participer à la souscription pour le film "Lumière sur le Méliès", c'est !

6 avril 2015

APPEL A SOUSCRIPTION POUR AIDER AU FINANCEMENT DU FILM "LUMIERE SUR LE MELIES" d'ABRAHAM COHEN

Nous avons le plaisir de soutenir l'appel à souscrition lancé par la société de Production Ad Libitum pour permetter de terminer le tournage, le montage et la diffusion du film d'Abraham Cohen qui a suivi la lutte du Méliès que nous, membres du C-ISM, nous avons accompagnée avec passion et détermination pendant 18 mois.

Pour nous montreuillois ou non montreuillois et pour tous ceux qui aiment le cinéma et les gens, il est important que le film d'Abraham voie le jour !. Car c'est bien de cela que parlera ce film, "Lumière sur le Méliès", de gens formidables qui ont uni leurs forces pour faire triompher la justice et un projet culturel de cinéma de service public/.
Pour mieux connaître le projet et pour souscrire, rendez-vous sur le site de Touscoprod http://www.touscoprod.com/fr/lumieresurlemelies
Et pour ceux qui ne souhaitent pas passer par Internet, il est possible d'envoyer un chèque à l'ordre de "Ad Libitum".
Une page Facebook est ouverte :https://www.facebook.com/lumieresurlemelies?notif_t=fbpage_fan_invite


Cette souscription, lancée samedi 4 avril a une durée de vie limitée : elle prendra fin le 31 mai 2015.

Souscrivez si vous pouvez, faites passer le message autour de vous ! MERCI !!!

VIVE LE CINEMA

1 avril 2015

Le Monde du 1er avril (Si si) - A Montreuil, un cinéma d’art et de procès, par Laurent Carpentier

A Montreuil, un cinéma d’art et de procès

A Montreuil, devant le futur cinéma Le Méliès, Stéphane Goudet, son directeur artistique (deuxième en partant de la gauche), encadré par Gérard Woehl, directeur administratif, Alexie Lorca, adjointe à la culture, et Bernard Ropa, architecte.

Repoussée au 19 septembre, l’ouverture du complexe de six salles continue de diviser la ville. Le non-lieu obtenu par son initiateur, Stéphane Goudet, dans l’affaire des caisses noires, n’a rien réglé.

Par Laurent Carpentier
A Montreuil, devant le futur cinéma Le Méliès, Stéphane Goudet, son directeur artistique (deuxième en partant de la gauche), encadré par Gérard Woehl, directeur administratif, Alexie Lorca, adjointe à la culture, et Bernard Ropa, architecte. JEAN-FRANÇOIS JOLY POUR "LE MONDE"

Dans le petit soleil d’hiver, Stéphane Goudet goûte aux plaisirs de la victoire. A 44 ans, l’œil malin, une tignasse fournie et une barbe brune fixées sur sa solide charpente, il sourit. Il peut. Parce qu’on aura beau dire, il a réussi son coup. Le « directeur artistique » du Méliès à Montreuil (Seine-Saint-Denis) est aujourd’hui le plus célèbre exploitant de salles de cinéma en France, cumulant la figure du cinéphile qui tient tête aux grands réseaux, MK2 et UGC ; et celle de l’intellectuel résistant aux hydres politiciennes – en l’occurrence Dominique Voynet, l’ex-maire de Montreuil.
Stéphane Goudet a une voix joyeuse et les mots abrupts. Derrière la satisfaction affichée d’avoir enfin obtenu un non-lieu, le 23 février, face aux accusations de caisse noire et de détournements de fonds publics, une colère l’habite que ses yeux trahissent. Il en convient : « La colère est un moteur. Tu ne peux pas vivre tout ça sans être en colère. »
Soit Montreuil, 100 000 habitants, 3 000 employés municipaux, une droite inexistante et une gauche qui, élection après élection, s’y déchire. Dans le XXe siècle finissant, Jean-Pierre Brard, maire apparenté communiste, désespère de ramener les entreprises dans cette banlieue en bordure de faillite, qui voit déferler artistes et classes moyennes. Au milieu de tout ça, un cinéma de trois salles à la sortie du métro Croix-de-Chavaux, dans un petit centre commercial vieillot, quand, un peu plus loin, vers la mairie, les urbanistes se penchent avec ardeur sur la reconstruction d’un « cœur de ville ». Les commerces aiment les multiplexes. Là-bas, le maire en prévoit un. Privé. Las, ni le groupe CGR, ni MK2, ni UGC – qui possède dans la ville voisine de Rosny-sous-Bois le quatrième cinéma de France avec près de 2 millions de spectateurs – ne sont partants. Stéphane Goudet voit l’opportunité : il suggère au maire d’y transférer le cinéma municipal pour en faire ni plus ni moins le « plus grand cinéma public d’art et d’essai de France ». Et c’est là que tout commence. L’affaire Méliès.

Grosse artillerie

En 2004, l’idée de ce cinéma municipal s’avère payante électoralement pour le maire parti en croisade contre les grands réseaux. Marin Karmitz en tête, ceux-ci ont en effet vu une menace dans la création du multiplexe – « ce n’est qu’un six salles, on parle de multiplexe à partir de huit », reprend Stéphane Goudet à chaque fois qu’on emploie ce vocable à tort.
Mais, en 2008, les Verts, menés par l’ancienne ministre de l’environnement Dominique Voynet, prennent la mairie. Changement de cap : le chantier est onéreux pour une ville déficitaire ; on n’a que faire d’un conflit avec Karmitz, et on aimerait bien rappeler à l’ordre ce remuant Stéphane Goudet qui semble rouler pour l’ancien maire, dont il vante le non-interventionnisme, juste après les élections, dans le bulletin du cinéma. « Je savais qu’ils étaient contre le projet d’extension, dit-il aujourd’hui. C’était le projet que nous portions et je me retrouvais devant une majorité qui n’en voulait pas. Il fallait que j’affiche les règles. »
Mais il est aussi face à une équipe municipale nerveuse, qui sait sa propre fragilité. La suite est une longue plongée politico-judiciaire qui va agiter la planète cinéma pendant trois ans et laisser à Montreuil des plaies profondes. Cela commence par une « alerte » de la médecine du travail pour un directeur administratif et financier en souffrance, cela se poursuit de la part de la mairie par la dénonciation de dysfonctionnements comptables et l’accusation de « caisse noire », avec enquête du CNC, du Trésor public et de la police judiciaire, et, in fine, la mise à pied de Stéphane Goudet et de deux responsables du cinéma confirmée par le tribunal administratif… Face à la grosse artillerie, Stéphane Goudet et l’équipe du Méliès agitent les réseaux sociaux et les réseaux tout court. Grève, manifestations d’usagers, pétitions de réalisateurs, d’exploitants de salles… Montreuil aime les postures révolutionnaires. C’est Méliès qu’on assassine ! On ne sort plus des salles que par la force des baïonnettes.
Goudet est un rhéteur de première bourre. Il ne « lâche rien », comme on dit si bien de nos jours. Les textes qu’il ne manque pas de vous fournir à chaque rencontre chargent l’adversaire. Il y est saint Goudet, et l’ange du mal s’appelle Voynet. Le camp adverse n’est pas en reste. Toute prise à son jeu politique dans une ville qui a fonctionné depuis la guerre dans un appareil communiste clientéliste, la maire s’est enfermée dans un argumentaire paranoïaque. Le journaliste perdu dans cette clochemerlesque tragédie se fait l’effet d’un juge des divorces. Tout le monde y raconte une identique souffrance et voit chez l’autre un bourreau. D’un côté, on dénonce le « culte de la personnalité » et la « tartufferie » de Dominique Voynet ; de l’autre, on stigmatise la « diva du Méliès » et on vilipende le « gourou » Goudet.
Abraham Cohen a suivi le conflit de bout en bout, caméra à l’épaule, du côté des révoltés. Aujourd’hui, avec l’aide de la réalisatrice Dominique Cabrera et d’une levée de fonds par financement participatif, il essaie d’en faire un film : Lumière sur le Méliès. De Goudet, il dit illico : « C’est un mec chouette. Extrêmement charismatique », et confie : « Au point que j’ai même décidé à un moment d’éviter de le filmer parce qu’il prenait toute l’image. J’avais l’impression de faire un film sur lui. »

« Accrocheur », pour ses amis ; « mégalo », pour ses ennemis

« Il a des couilles », bredouille Bernard Grenouillet, le secrétaire de la section FSU des employés municipaux, s’excusant de ce mot un peu fort en machisme, mais il n’en trouve pas d’autres, pour raconter cet homme capable de débarquer dans les meetings pour alpaguer les édiles écolos, comme de s’inviter impromptu dans son bureau à la Bourse du travail. Contrairement à la CGT majoritaire, la FSU soutient en effet Voynet. Goudet est ainsi. « Accrocheur », disent ses amis. « Mégalo », rétorquent ses ennemis. Impliqué en tout cas, comme en témoignent ses collègues professeurs à Paris-I, qui disent ne l’avoir pas beaucoup vu depuis le début du conflit du Méliès.
Charles Tesson, le directeur de la Semaine de la critique (section parallèle du Festival de Cannes), qui l’a eu autrefois comme élève, raconte un jeune homme « très déterminé », à qui il avait donné un 17 pour une critique de Buñuel – « Je donne très rarement une telle note… » Tous deux partagent alors, confie-t-il, une admiration pour Abbas Kiarostami. « Or, on n’aime pas les cinéastes par hasard, analyse Charles Tesson. Je pense que Stéphane ressemble aux personnages du réalisateur iranien. Comme le héros du Passager, qui veut aller voir son match de foot à n’importe quel prix, il est monomaniaque, avec une idée fixe qu’il poursuit… » Il sourit : « Après on a envie de dire aussi : il n’y a pas que ça dans la vie. »
Il faut dire que, de sa vie, l’ancien critique de cinéma de Positif ne livre pratiquement rien. Il habite en grande banlieue, à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne), il a une femme, qui enseigne la gestion en lycée professionnel, et deux enfants. C’est tout. C’est suffisant.
Sauf que derrière ce portrait modeste d’un M. Cinéma qui serait un M. Tout-le-Monde, il y a en vérité un agitateur qui ne sommeille pas tant que ça. Sur le petit cahier vert qui lui servait à l’adolescence de journal, un jour qu’il réfléchissait à son avenir, il a écrit, parmi les métiers qu’il pourrait faire plus tard : « La politique, pour être ministre de l’éducation nationale. » Il en rit. Lui qui, enfant, se rêvait chanteur (« mais j’ai choisi de jouer de la clarinette. C’est idiot comme choix, un instrument qui empêche de chanter »), n’a jamais masqué son admiration pour ce père, professeur et conseiller municipal « dans l’opposition », « qui s’est toujours battu pour faire vivre des projets pour le bien de tous ».
La vie de Stéphane Goudet est pétrie dans cette glaise : c’est pendant l’occupation d’un bâtiment de la cité universitaire d’Antony (Hauts-de-Seine), condamné à la destruction, qu’il rencontre sa femme. En 2008, il fait partie du groupe des 13 – avec Jacques Audiard, Pascale Ferran ou Claude Miller… –, dénonçant un système de financement qui sacrifie, disent-ils, les « films du milieu », comprendre : à budget moyen. « L’action politique m’a toujours fasciné », dit-il. A Montreuil, il l’a menée jusqu’au bout…. Et puis, il y a un an, Dominique Voynet, en décidant de ne pas se représenter aux municipales, a finalement jeté l’éponge. Stéphane Goudet et les deux autres responsables écartés ont été réintégrés dans leurs fonctions par la nouvelle municipalité.

La litanie des procédures

Fin de l’histoire ? Les luttes créent des blessures profondes et des revanches tenaces. Le non-lieu prononcé par le tribunal de Bobigny, vendredi 27 février, n’y changera rien. Deux ans après, ceux qui voulaient croire que l’équipe du Méliès détournait les fonds publics et entretenait une caisse noire pour payer la coke des réalisateurs continueront de le penser. Les autres verront dans le non-lieu la preuve criante que tout cela n’était qu’une manœuvre pour se débarrasser de leur pugnace directeur.
Encore aujourd’hui, la litanie des procédures continue d’alimenter la machine à souffrir. Goudet contre Voynet d’abord, à travers des plaintes contre Le Monde et Télérama. Les deux journaux rapportaient des propos jugés diffamatoires de l’ancien maire, le procès a été fixé à septembre. Plaintes également contre un agité de la blogosphère locale qui, sous le faux nom de Stéphane Dégout, usurpe de façon parodique et peu charitable la parole du cinéphile. Un autre combat est engagé auprès du Trésor public pour faire annuler la décision concernant l’ex-comptable réintégrée mais toujours interdite de comptes. Enfin, un recours a été déposé devant le conseil de l’ordre des médecins pour annuler la première alerte du médecin du travail pour harcèlement moral…
« La meilleure défense, c’est l’attaque. C’est le sens de ces plaintes à tout va. On noie le poisson dans la presse et dans la multiplication des procédures », remarque avec une pointe d’admiration dans la voix l’avocate Christelle Mazza, spécialiste en droit du travail dans les collectivités publiques, qui défend le camp opposé : Emmanuel Rigault, à l’origine de la première alerte pour souffrance au travail, et Nathalie Hocquard, débauchée par Dominique Voynet au cinéma de Champigny (Val-de-Marne) pour diriger le Méliès, et mise sur la touche après le retour de Stéphane Goudet. L’avocate vient de déposer plainte au pénal pour harcèlement moral au nom de cette dernière (laquelle vient de retrouver un poste de directrice des affaires culturelles dans la ville voisine de Vincennes).
Une guerre sans fin. Qui en a fait oublier le vrai enjeu : ces six salles de cinéma dont l’ouverture, prévue au départ fin 2010, est repoussée depuis, de trimestre en trimestre. Il y a un mois, on l’annonçait pour juin, mais désormais l’inauguration est programmée pour le 19 septembre. Un budget de construction de 8 millions d’euros au départ, qui a aujourd’hui doublé (« ce n’est pas “le plus grand cinéma d’art et d’essai de France”, c’est le plus cher cinéma d’art et d’essai de France », ironise Emmanuel Cuffini, qui fut l’adjoint aux finances de Dominique Voynet).

Fidéliser un public jeune

Même ses ennemis le reconnaissent : là encore, Stéphane Goudet n’a rien lâché. Sur le confort des salles (« il nous a fait un caca nerveux sur l’insonorisation, s’agace Emmanuel Cuffini. Trois études lancées disaient pourtant que ça allait, il n’a jamais voulu en démordre… »). Sur la salle de montage, perçue comme « un caprice », mais qui, espère le directeur artistique, en faisant travailler les associations de cinéma de la ville, fidélisera un nouveau public jeune. Sur les prix enfin : « Maintenir le tarif à 6 euros est un engagement de la municipalité », martèle Alexie Lorca, la nouvelle adjointe à la culture. Avant d’ajouter, moins véhémente : « C’est vrai que c’est une gageure totale. On ne savait pas, à l’époque, qu’il y aurait un tel désengagement de l’Etat, et un établissement culturel n’est pas un grand pourvoyeur de revenus… » Puis, sentant la nécessité d’un enthousiasme militant, elle évacue la question avec brio : « Il faut le concevoir comme un service public. »
Socialiste dissidente, l’adjointe à la culture, ex-journaliste qui tenta autrefois un disque rock dont ses ennemis se gobergent en l’écoutant sur Bide et Musique, a accompagné Goudet à notre premier rendez-vous. Ils ont beau miser sur lui, les nouveaux maîtres de Montreuil préfèrent le border. « “Son” cinéma : le simple fait de dire ça et vous touchez directement à la personnalité de Goudet. Il en a fait son objet, alors que c’est un bien commun, dénonce l’écologiste Patrick Petitjean, ancien maire adjoint. Goudet a de grosses difficultés à fonctionner avec sa hiérarchie. Cette idée qu’il ait des comptes à rendre semble lui poser problème. Et il peut s’avérer totalement de mauvaise foi. »
« C’est une personnalité qui a des ambitions », tente, diplomate, Gérard Cosme, le maire du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) et président de l’agglomération, à laquelle les personnels du cinéma devaient être transférés dès le printemps 2014. Prudent, il a préféré attendre que le soufflé retombe et ne pas se retrouver avec un trublion capable de vous faire sauter un maire.
La viabilité du nouvel établissement, avec ses six salles de 80 à 320 places, ses 1 120 fauteuils et ses sept salariés supplémentaires, reste en effet un pari. Comment passer des 180 000 entrées annuelles (au plus fort de la programmation tant saluée de Stéphane Goudet) aux 280 000 spectateurs nécessaires, selon ses promoteurs, à son équilibre ?
Marin Karmitz ne s’y est pas trompé. L’ex-mao, qui, à la tête des cinémas 14-Juillet, fut autrefois le fer de lance des indépendants contre les gros réseaux, a compris, très en amont, ce qui était en train de se jouer au Méliès : s’il veut gagner ces 100 000 spectateurs supplémentaires, Stéphane Goudet va devoir ouvrir la programmation et laisser à l’affiche des films semblables à ceux qu’on rencontre dans les MK2. Ce dernier ne l’affirme-t-il pas déjà : « Bienvenue chez les ch’tis est pour moi un film honorable » ?
Du côté de MK2, pour l’instant, c’est silence radio. La victoire médiatique de Goudet pousse à l’attentisme, même si le patriarche a soigneusement rappelé, en janvier sur Mediapart, qu’il avait signé « un accord tout à fait convenable avec Dominique Voynet : des places aux mêmes conditions que les nôtres ». Pour calmer le jeu, l’ancienne maire s’est, en effet, engagée à ne pas pratiquer de « dumping par une politique de subvention ».
De deux choses l’une : soit le cinéma fait un « flop », et Karmitz regardera avec plaisir l’équipe se dépatouiller, soit c’est un succès et cela risque fort, quoi qu’en dise Goudet, d’écorner les recettes des MK2 Nation et Gambetta tout proches. On voit mal alors comment Karmitz ne réagirait pas à cette « distorsion de concurrence » qu’il a toujours dénoncée. Goudet n’est pas inquiet, il est pragmatique : « Le projet initial prenait en compte une augmentation tout à fait modérée des tarifs. Si cela s’avère nécessaire, la solution n’est pas absurde, considérant le confort et l’intérêt des nouvelles salles. Je sais que nous pouvons faire du Méliès un des dix meilleurs cinémas de France. » Rien de moins. « Revoyons-nous dans quatre ans. Je serai encore là. »
  •   Laurent Carpentier 
    Reporter culture
  • En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/04/01/a-montreuil-un-cinema-d-art-et-de-proces_4607256_3246.html#RIOO1obwzF2ZuXKd.99
27 février 2015

Vendredi 27 février - COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Déclaration de P. BESSAC, Maire de Montreuil : Non-lieu dans l'affaire du Méliès

COMMUNIQUE REPRODUIT CI-APRES :

Le tribunal de grande instance de Bobigny a rendu ce lundi 23 février une ordonnance de non lieu dans « l’affaire » du Méliès.

A l’issue de l’enquête et des auditions, «aucun des chefs d’accusation de détournements de fonds publics et de faux et usages de faux en écriture» n’ont donc été retenus contre les personnels du cinéma municipal. L’ordonnance du juge précise que ce conflit «s’est déroulé sur fond d’élections politiques d’ampleur médiatique certaine qui ont pu motiver et précipiter un recours» à la justice.

Les personnels que j'ai décidé, dès le mois de juin dernier, de réintégrer  sont donc aujourd’hui lavés de tout soupçons par  le tribunal.

C'est une très bonne nouvelle tant pour les agents injustement incriminés, que pour notre cinéma et pour tous les Montreuilloises et les Montreuillois qui ont largement montré leur soutien à leur cinéma.

Pour le Méliès, c'est une nouvelle page qui se tourne.

C'est désormais en toute sérénité que les équipes, les élus de la ville et de l'agglomération Est Ensemble vont pouvoir, ensemble,  se consacrer au projet et à l'ouverture très prochaine du plus grand cinéma art et essai d'Europe ; un nouveau complexe de 6 salles qui permettra de mieux exposer les films, de mieux accueillir les spectateurs, de rencontrer toujours plus de nouveaux publics, d’organiser toujours plus de débats, de rencontres et de temps de partage et de convivialité.
Le nouveau Méliès a un grand avenir, c'est tous ensemble que nous l'écrirons."

Patrice Bessac, Maire de Montreuil

 Contact presse : Barbara Lux - 06 80 51 66 26- barbara.lux@montreuil.fr"

(lien http://www.montreuil.fr/outils/actualites/article/communique-de-presse-declaration-de-patrice-bessac-maire-de-montreuil-non-lieu-dans-laffaire/)

 

 

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23 janvier 2015

Prochaine Réunion du C-ISM : lundi 26 janvier à19 h

Rendez vous lundi 26 a 19 h 

A la Maison de quartier Gérard Rinçon 

30 rue Ernest Savart à Montreuil (bus 115)

Salle à l'étage

 

Ordre du jour :

Réfléchir ensemble à la participation du C-ISM aux deux ateliers proposés par le Conseil du cinéma public de la Communauté d’agglomération Est Ensemble :

 

Atelier 1) Comment créer de la curiosité ?

-          Les publics jeunes face à « l’institution cinématographique »

-          Les projets participatifs

-          L’éducation à l’image (université populaire, etc.)

 

Atelier 2) Quel sens pour le cinéma public demain ?

-          Le paysage cinématographique

-          L’interdisciplinarité

-          Une expérience différente

12 décembre 2014

Le programme N° 95 est arrivé !!! Ou le retour tant attendu de la maquette "historique du programme du Méliès"

Nous ne résistons pas au plaisir de vous le montrer, ce nouveau programme tant attendu ! Et tant pis si l'image est une mauvaise photo du programme qui est sorti aujourd'hui, vendredi 12 décembre !

Ce n'est pas seulement, comme cela est souligné très justement dans l'edito, la fin d'un surcoût injustifiable et inacceptable en période de crise, c'est également la reconduction dans ses missions de la graphiste qui faisait partie ntégrante de l'équipe, et dont l'éviction était signée du sceau de l'injustice et de l'arbitraire. Ce retour que nous  avons soutenu avec toute notre détermination, nous souhaitions vous le faire partager sans délai.

Enfin, la municipalité et l'équipe du cinéma réaffirment d'une même voix combien la version papier du programme du Méliès est un outil indispensable pour toucher le plus large public.

Vous trouverez très rapidement le programme en version numérique sur le site de la ville de Montreuil, ainsi que la grille du programme à compter du 17 décembre.

Ue soirée sera consacrée prochainement à Cédric Chevalier, caissier du Méliès très apprécié de tous, équipe et public, brutalement disparu le 1er novembre dernier. A l'occasion de cet hommage, sera diffusé un de ses films préférés.

Prog N 95

 

 

3 novembre 2014

Le Méliès endeuillé

C'est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Cédric, de l'équipe du Méliès.

Nous sommes de tout coeur avec sa famille, ses amis et toute l'équipe du Méliès.

Repose en paix Cédric.

 

7 octobre 2014

Lundi 6 octobre - Le C-ISM au Méliès avec MOMMY

Salle comble et émotion pour cette Magnifique soirée au Méliès, ce lundi soir, où nous étions réunis pour fêter la fin de crise au Méliès.

Lecture du texte écrit par le C-ISM (ci-après)

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En cadeau, le court métrage "Revulshk" de la montreuilloise Julia Boutteville a été présenté lundi en avant-programme de l'avant-première de "Mommy" de Xavier Dolan.

 

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Texte écrit par le C-ISM lu :

C'est la fête ce soir !

 

Le C-Ism se réjouit de la conclusion heureuse des mésaventures du Méliès. La lutte a été longue mais couronnée de succès.

C’est le 24 février 2013, à l’occasion d’un Méliès Ephémère à la Parole Errante, que le C-ISM Collectif Indépendant des Spectateurs du Méliès a vu le jour. Une dynamique étonnante et exemplaire s’est mise en œuvre : nous, les spectateurs du Méliès, montreuillois ou non montreuillois, nous sommes mis en marche, ensemble, pour défendre notre cinéma et ses membres qui avaient été injustement attaqués et  diffamés. Quatre personnes en avaient été exclues, dans des conditions honteuses, inacceptables.

 

Notre collectif  a réuni un groupe de gens suffisamment nombreux pour permettre une large diversité de sensibilités, et suffisamment restreint pour permettre débats, discussions, échanges sur les stratégies d'une lutte. Il a permis l'écoute de l'autre, l'analyse de propositions constructives, un pouvoir qui, à l'exact inverse de celui auquel il a eu à se confronter, n'a jamais été un pouvoir sur les gens, mais un pouvoir transitif, un pouvoir faire, un pouvoir agir, qui représente un enjeu de citoyenneté qui dépasse cette lutte. Ce fut une merveilleuse aventure humaine, et nous sommes là ce soir, ensemble, pour en célébrer la victoire.

 

Rendez justice au Méliès, telle fut notre revendication.

Nous l’avons portée haut et fort, avec passion et détermination, et la plus totale indépendance, ensemble. Ensemble, avec d’autres forces, nous avons obtenu la  réintégration de l'équipe. La justice, dont l'avis n'avait pas été attendu pour procéder aux sanctions, ne s'est toujours pas prononcée. Gageons qu'elle ne tardera pas et lavera définitivement l'affront commis.

 Aujourd’hui, nous sommes heureux : trois personnes ont été réintégrées dans leurs missions d’origine, la quatrième a été recrutée par un autre organisme.

 La municipalité a tenu ses engagements de campagne et nous l’en remercions. L’heure est à l’apaisement et à la reconstruction.

 Notre satisfaction sera totale lorsque toute l’équipe du cinéma sera réunie et en mesure d’apporter sa pierre à l’édifice.

 En effet, il reste quelques points en attente : la situation de la régisseuse qui n’a pas encore retrouvé son agrément auprès du Trésor Public; le rétablissement dans son rôle pour la conception du programme papier de Frédérique de l’atelier l'Atelier Galande Noire, dont le contrat a été brutalement interrompu par l’ancienne municipalité à la veille des élections.


 Notre cinéma.

 

Nous l’avons retrouvé notre cinéma : un cinéma reconnu par ses très nombreux spectateurs comme un joyau de la vie culturelle de Montreuil et bien au-delà : pour la richesse et la diversité de sa programmation, sa lutte déterminée contre la colonisation des écrans par les géants des grands circuits de distribution, par la diffusion de films rares, par tout ce qui donne envie d'aller au cinéma, d'aller y faire des rencontres et des découvertes bien au delà de ce que permettent la plupart des salles, par tout  ce qui fait que l'on est fier de parler de "notre Méliès".

Les conditions sont donc réunies, pour mener, comme l’a souhaité le conseil du cinéma réuni le 26 mai dernier, un travail de réflexion et de concertation sur le projet culturel dans le cadre de l'ouverture du six salles au printemps 2015.

 

Que devient le C-ISM ?

 

 Très rapidement, la question de l'indépendance du cinéma nous est apparue primordiale, essentielle, rejoignant le débat national sur l’exception culturelle. Ainsi, le C-ism s'est engagé publiquement à proposer une charte pour l’indépendance du cinéma de service public et nous présenterons notre texte à la municipalité le 20 octobre.

 

La lutte pour la réintégration des personnels est donc terminée, mais notre présence auprès du cinéma et de l’équipe ne l’est pas. Nous restons vigilants, mobilisés pour accompagner le projet culturel et l’ouverture du six salles dans les meilleures conditions, ce que nous permettra notre appartenance  au  Conseil du Cinéma, où le C-ISM a un représentant dans le collège des spectateurs.

 

De nouvelles possibilités d'actions ont été évoquées et peuvent être menées aux côtés de l’équipe si la volonté existe : poursuite des Méliès éphémères, soirées dans les murs, projections en plein air, actions dans le sens d’une ouverture à de nouveaux publics ainsi que d’une confrontation entre différents langages artistiques : cinéma, musique, arts plastiques, théâtre, et autres…

 

 

VIVE LE CINEMA, VIVE LE MELIES,

VIVE L’EQUIPE

 

 

5 octobre 2014

Lundi 6 octobre : le C-ISM fête le cinéma le Méliès avec l'avant-première de MOMMLY de Xavier Dolan à partir de 19h30

flyer 6oct ok v2

 

La bande annnonce du film ICI.

Venez nombreux, venez joyeux et partagez avec vos amis !!!

 

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Collectif Indépendant des Spectateurs du Méliès - C-ISM
  • Le C-ISM s'est constitué le 23 février 2013 à l'occasion d'un Méliès Éphémère à la Parole Errante de Montreuil. Membre du Conseil du cinéma Le Méliès, il participe au travail de réflexion et de concertation sur le projet culturel du six salles en 2015.
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